Ramenez les employés sur leur lieu de travail

En 2020, qui aurait prédit, lorsque les chefs d'entreprises ont aidé les employés à passer en mode télétravail, que le prochain grand défi serait de faire revenir les salariés sur leur lieu de travail? Pourtant, aujourd'hui, c'est exactement le défi auquel de nombreux employeurs sont confrontés.
   
Parmi les principales raisons pour lesquelles les gens hésitent à retourner au bureau, il y a les préoccupations en matière de santé et de sécurité au travail. Plusieurs travailleurs apprécient aussi la flexibilité de travailler à domicile et de ne pas avoir de trajet domicile-travail. Pour ramener les gens sur le lieu de travail, les dirigeants doivent faire deux choses : gérer les craintes et rester flexibles.Répondre aux peurs des employés

En plus des mesures sanitaires et de distanciation sociale, les employeurs doivent tenir compte des aspects émotionnels que génère le retour au travail.

Une majorité d'employés craint que le retour au travail ne compromette leur santé et leur sécurité. Selon une étude de Statistiques Canada, 80 % des répondants ont indiqué qu’ils aimeraient travailler au moins la moitié de leurs heures à la maison et ce, une fois la pandémie terminée et les deux tiers des personnes interrogées partageaient cette préoccupation. 
 
Une communication fréquente, transparente et franche peut aider à réduire l'anxiété des employés quant à l'idée de retourner au travail. Même si les décisions n'ont pas été finalisées sur des détails, telles que les dates de retour au bureau et qui doit être physiquement au bureau, il est primordial d’informer les travailleurs des problèmes à l'étude. Des informations limitées valent mieux qu’aucun communiqué. Ces derniers permettent aux employés de savoir que les problèmes qui les intéressent font partie intégrante de vos préoccupations.
 
Il est important de reconnaître que si tout le monde a été touché par la pandémie, chacun de nous l’a été de différentes manières. Certaines personnes ont des problèmes de santé, qui les exposent à un plus grand risque si elles sont infectées par le Coronavirus. Tandis que d'autres ont des responsabilités d’aidants naturels, qui pourraient rendre difficile leur retour au bureau. Les employeurs doivent en être conscients et aborder les conversations sur le retour au travail avec empathie.
 
Répondez également aux questions au fur et à mesure qu'elles se présentent. Par exemple, il se peut que la façon que votre équipe recommencera à travailler au bureau soit encore nébuleuse. Faites savoir à votre équipe que vous envisagez différentes options. Même si vous n'avez pas toutes les réponses, votre réactivité contribuera à renforcer la confiance au sein de vos employés.  
 
Les discussions portant sur les divers problèmes pouvant causer de l'anxiété offrent aux employés l'occasion de partager leurs préoccupations. En plus de faire en sorte que les employés se sentent plus en sécurité, écoutés et compris, ces conversations offrent aux dirigeants un moyen d'identifier les problèmes potentiels et les solutions. À long terme, les dialogues sains et ouverts entre les dirigeants et les employés renforcent la culture d’entreprise, la loyauté et augmentent l'engagement des membres du personnel.

 Restez flexible

Le retour au travail, tel que nous le connaissions avant la pandémie, n'est pas une option pour les entreprises qui souhaitent retenir et attirer les talents. Le nouveau modèle du  « travaillez de n’importe où » est devenu si primordial. Des gens sont prêts à quitter leur emploi, s'ils ne sont pas autorisés à travailler à domicile. Il s’agit du même constat lorsqu’il n’est pas possible de pouvoir au moins travailler à temps partiel. Au cours des derniers mois, diverses études ont évalué le pourcentage de personnes prêtes à quitter, afin d’opter pour un modèle de travail hybride. Les résultats de ces analyses se situent entre vingt-six  et quarante-sept pourcent.

De plus, sur les huit cents employeurs interrogés par Mercer, un cabinet de conseils en RH et avantages sociaux, quatre-vingt-quatorze pourcent des répondants ont déclaré que la productivité était la même, ou supérieure à ce qu'elle était avant la pandémie et ce, même lorsque leurs employés travaillent à distance.

Cela signifie que les entreprises sans écosystème, ne permettant pas aux gens de travailler de manière fluide, que ce soit au bureau, à la maison, ou dans des lieux publics risquent de perdre du personnel. Les lieux de travail rigides rendront également la tâche plus ardue pour dénicher de nouveaux talents, versus les organisations qui permettront aux salariés de travailler de n'importe où.   

Ainsi, il est important de garder à l'esprit que les personnes vivent la pandémie de façon différente, ainsi leurs points de vue sur le retour au travail varient tout autant. Certains se réjouissent de cette opportunité de retourner au travail. Ils ont hâte de renouer avec des collègues et des clients. Diverses personnes sont confrontées à des problèmes de santé. Que ce soit pour elles-mêmes, ou en tant qu’aidants naturels. Plusieurs apprécient le travail à domicile, car il leur permet de passer plus de temps avec leur famille. Donner aux gens le contrôle des décisions peut  faciliter la transition du travail à domicile vers un modèle « travaillez de n'importe où ».

« Les employeurs peuvent créer un environnement favorable, tout en encourageant les employés à contrôler les décisions concernant l'endroit et le moment où ils travaillent ». L'American Psychological Association suggère de considérer si l'employé peut continuer à travailler à distance, ou définir ses propres heures de travail. En plus des pauses repas, les employeurs peuvent également envisager de fournir une heure flexible dédiée aux activités de plein air, aux loisirs, ou à l'exercice physique. Ce temps supplémentaire peut servir de stratégie d'adaptation pour aider les gens à se ressourcer et à retourner au travail en présentiel.

Une transformation du lieu de travail est en cours